5 - Les kanji officiels
Jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, les kanji utilisés à cette époque n'étaient pas standardisés et il fallait connaître un minimum de 4000 caractères pour comprendre le moindre journal ou magazine. C'est pourquoi, durant l'occupation du Japon, le Ministère de l'Education japonais commença une lourde tâche de simplification de la langue. Le but était de restreindre l'usage des caractères japonais à un strict minimum mais suffisant pour pouvoir lire et écrire des documents au quotidien. Le principe consistait à se baser sur la fréquence d'utilisation des caractères pour ne sélectionner que les plus courants.
Les résultats de ses travaux ont donné en 1946 une liste de 1850 caractères qu'on appelle les tooyoo kanji. Cette liste est complétée par une autre liste additionnelle de 284 kanji qui servait pour l'écriture des noms et prénoms japonais. Les 881 premiers caractères ont été appelé les kyooiku kanji. Il s'agit de kanji à usage éducatif utilisés dans les écoles et dont l'apprentissage est obligatoire après 6 ans d'études élémentaires. Des études ont démontré que la connaissance de ces kyooiku permettait de comprendre 90 % des documents les plus courants tandis que la connaissance des tooyoo permettait d'en comprendre près de 99 %.
En 1977, les kyooiku kanji ont été étendus à 996 caractères. De la même manière, en 1981 la liste des tooyoo kanji a elle aussi été étendue à 1945 caractères. Cette nouvelle liste s'appelle les jooyoo kanji ou kanji d'usage courant que l'on connaît aujourd'hui. La connaissance de cette liste est désormais requise en enseignement supérieur. Enfin en 1992, une nouvelle liste officielle appelée gakushuu kanji voit le jour. Elle est toujours d'actualité aujourd'hui dans les écoles et comporte 1006 caractères incluant les 996 issus des kyooiku kanji plus les 10 chiffres numériques.
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